Baisse du chômage dans la catégorie A…
Sur les trois derniers mois de l’année dernière, le nombre de chômeurs n’ayant pas du tout travaillé (catégorie A) a reculé de 3,6% par rapport au précédent trimestre. Cela représente 114.400 inscrits à Pôle Emploi en moins. Ils sont désormais 3,05 millions, d’après le ministère du Travail. Il faut revenir au troisième trimestre 2011 pour retrouver un niveau aussi bas. C’est donc une très bonne nouvelle pour le marché de l’emploi, mais il convient de le nuancer.
Car cette performance est aussi et surtout le résultat du jeu de vases communicants entre la catégorie A et les catégories B et C, autrement dit les chômeurs ayant eu une activité réduite. Pris dans leur ensemble, ces trois catégories ont certes reculé au quatrième trimestre, mais de 0,8% seulement (-40.900 inscrits, soit un total de 5,394 millions de personnes). Dans la catégorie B, la hausse du nombre d’inscrits a été de 5%, et de 2,3% dans la catégorie C.
… mais hausse dans les catégories B et C
Une évolution technique liée à la procédure d’actualisation en fin de mois des demandeurs d’emploi est à l’origine de ces transferts, explique Pôle Emploi. Elle a un « impact pérenne à la baisse » dans la catégorie A en contrepartie d’une « légère hausse des sorties des listes et d’une hausse pérenne des catégories B et C ». nnMalgré ces réserves techniques, il faut considérer que ces résultats sont positifs et souligne la résilience de l’économie française malgré les vents contraires. Toutefois, la Banque de France a prévu une hausse du taux de chômage en 2023 qui pourrait passer de 7,3% à 7,5%, alors qu’il est attendu à 8,4% en 2024. Ces prévisions vont à l’encontre de l’espoir de l’exécutif d’atteindre le plein emploi…