Changement du calcul
Depuis le 1er janvier, les aides personnalisées au logement (APL) prennent en compte les revenus touchés durant les douze derniers mois. Auparavant, ce calcul se basait sur les revenus des deux années écoulées, ce qui était généralement en faveur de l’allocataire. La réforme a changé les montants versés, à la baisse, pour 38,5% d’entre eux. 400.000 personnes se passent désormais des APL. Par contre, 25% des allocataires ont bénéficié d’une revalorisation des aides au logement, d’en moyenne 57 euros.
Cette modification du calcul n’a rien changé pour près de 37% des allocataires. L’objectif de cette réforme est de « calculer le droit au plus juste, en se fondant sur la réalité des ressources », expliquait Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement. « Or, les ressources augmentent statistiquement sur une année normale ». Malgré tout, ceux qui touchent désormais moins doivent composer avec des APL plus modestes.
Davantage que les prévisions
Pour l’État cependant, cela reste une bonne affaire. La loi de Finances prévoyait ainsi des économies de l’ordre de 750 millions d’euros : le nouveau calcul va en fait permettre d’engranger 1,1 milliard d’euros d’économies selon Les Echos ! 300 millions d’euros de différence donc, c’est toujours bon à prendre alors que les finances publiques sont sous pression avec les nombreuses mesures de soutien prises pour soutenir l’économie et le pouvoir d’achat des Français durant la crise sanitaire.
Ces économies supplémentaires n’auront cependant pas d’effet sur le niveau des dépenses budgétaires liées aux aides au logement en 2021. En fait, il sera similaire à celui inscrit dans la loi de Finances : 15,6 milliards d’euros. L’an dernier, 240.000 entrées nettes se sont ajoutées, soit autant de nouveaux allocataires qui, frappés par la crise, ont fait appel aux APL pour leur logement.