Cette concurrence déloyale est pourtant interdite depuis le 1er janvier, mais dans les faits l’application mobile d’Uber continue de proposer aux clients des courses UberPOP, tandis que l’entreprise américaine ne cesse de recruter de nouveaux chauffeurs par ce biais. La colère est palpable parmi les taxis professionnels, ce qui se traduit par des débordements coupables.
À Lyon la semaine dernière, un client UberPOP aurait été passé à tabac par une dizaine de taxis. Des débordements qui ne sont pas acceptables, explique Yann Ricordel, directeur général des Taxis Bleus, qui ajoute comme pour excuser les taxis qui pourraient être à l’origine de ce tabassage que l’acte « traduit le désespoir des taxis ».
Les opérations dures pourraient bien se multiplier aujourd’hui, avec des opérations escargots qui vont gêner les automobilistes. Les organisations n’appellent pas à ce genre de manifestation, mais cela n’empêchera pas les taxis, excédés, de se lancer dans ces opérations. nnIls ont pourtant l’oreille des autorités : Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et François Mollins, procureur de la République, ont fait preuve de la plus grande fermeté contre les chauffeurs UberPOP. Des déferrements au parquet et des saisies de véhicules sont prévus. Mais cela ne va pas assez loin puisque les taxis réclament la suppression de l’application, ce qui est techniquement et légalement très difficile à obtenir.