Un déconfinement à 3 points de PIB
Le confinement général de deux mois a coûté à l'économie française « près de 6 points de PIB annuel », a expliqué François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France. L'acte II, c'est à dire le déconfinement effectif depuis le 11 mai, pourrait coûter « au moins la moitié » en supplément. Soit 3 points de plus. L'activité a repris, mais de manière progressive. Et certains secteurs sont toujours en pause à l'instar de l'hôtellerie-restauration, l'événementiel, la culture. Le choc est « inédit », souligne-t-il, car il touche non seulement l'offre mais aussi la demande. Il est temporaire et « en partie persistant ». « Largement symétrique, mais aussi asymétrique dans certains impacts nationaux », poursuit le gouverneur.
Dans ces conditions, difficile de mesurer le temps du retour à la normale ou au « new normal ». « On peut craindre certaines pertes durables de croissance potentielle », estime-t-il. Le contexte rend très délicat les estimations de croissance : la Banque de France attendra le 9 juin pour donner ses prévisions pour 2020 et 2021. En attendant, les économistes continuent de mesurer la contraction de l'économie française.
Dans ces conditions, difficile de mesurer le temps du retour à la normale ou au « new normal ». « On peut craindre certaines pertes durables de croissance potentielle », estime-t-il. Le contexte rend très délicat les estimations de croissance : la Banque de France attendra le 9 juin pour donner ses prévisions pour 2020 et 2021. En attendant, les économistes continuent de mesurer la contraction de l'économie française.
Le mythe de l'argent magique
Selon l'institution monétaire, l'activité a reculé de 27% au mois d'avril, un léger mieux par rapport à la deuxième quinzaine de mars (-32%). Pour ce qui concerne le mois de mai, la contraction de l'activité est estimée à 17%. On est encore loin du retour à une activité normale. Pour l'ensemble de l'année, le gouvernement table sur un recul de 8% du PIB.
François Villeroy de Galhau s'est également dit opposé à l'idée de l'émission de dette souveraine « perpétuelle ». Cette dette permettrait aux pays de n'en payer que les intérêts, pas de la rembourser. Un « mythe de monnaie magique », selon lui. Ce principe de dette perpétuelle est de nature à pousser les investisseurs à demander des taux d'intérêts beaucoup plus élevés que ceux actuels, et pour cause : ils ne reverraient jamais la couleur de l'argent prêté aux États…
François Villeroy de Galhau s'est également dit opposé à l'idée de l'émission de dette souveraine « perpétuelle ». Cette dette permettrait aux pays de n'en payer que les intérêts, pas de la rembourser. Un « mythe de monnaie magique », selon lui. Ce principe de dette perpétuelle est de nature à pousser les investisseurs à demander des taux d'intérêts beaucoup plus élevés que ceux actuels, et pour cause : ils ne reverraient jamais la couleur de l'argent prêté aux États…