Le patronat refuse tout neuf le système de bonus-malus que veut instaurer l’exécutif afin d’éviter le recours systématique aux contrats courts dans les entreprises. C’est la raison pour laquelle le Medef et la CPME ont décidé de quitter la table des négociations, ces organisations estimant que leur avis ne comptait pas dans ce dossier. La Confédération des petites et moyennes entreprises se « refuser à cautionner une nouvelle forme de taxation des entreprises qui créent de l’emploi », peut-on lire dans le communiqué de l’organisation. nnVendredi dernier, le chef de l’État avait réitéré sa volonté de mettre en place un bonus-malus sur les contrats courts. La goutte d’eau qui fait déborder le vase pour la CPME, qui explique que ce système n’est pas inscrit dans la lettre de cadrage délivrée par… le propre gouvernement d’Emmanuel Macron. « tous les efforts menés par les négociateurs pour « déprécariser » les contrats courts ont ainsi été balayés d’un revers de main », déplore la confédération.
De son côté, le Medef regrette qu’à en croire le président de la République, le système de bonus-malus va nul et bien se mettre en place en dépit des discussions entre les partenaires sociaux. Pour revenir à la table des négociations — qui doivent s’achever le 20 février —, le Medef demande une « clarification préalable du gouvernement ». Depuis novembre dernier, les partenaires sociaux discutent afin d’aboutir une réforme de l’assurance chômage qui permettrait de dégager 3,9 milliards d’euros d’économies dans les trois prochaines années.