Des produits alimentaires toujours plus chers
Les consommateurs en ont bien conscience, faire les courses (et les payer) est un exercice d’équilibriste de plus en plus difficile pour le budget. Les prix des produits alimentaires en particulier sont très élevés, ils représentent d’ailleurs le premier contributeur à l’inflation générale, alors que c’était le rôle auparavant détenu par les prix de l’énergie. Selon la Banque de France, le pic dans l’alimentaire devrait être atteint « vers la fin du premier semestre ».
Pour François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, il n’y aura pas de « mois rouge » pour les prix des produits alimentaires. Il admet au micro de France Inter qu’il existe effectivement un « point d’attention » et que la période des prix alimentaires élevés « est très sensible pour nos concitoyens ». Passé le pic estival, les prix continueraient d’augmenter, mais plus lentement.
Plus de croissance, moins d’inflation
Les prix des « intrants agricoles ainsi que les prix internationaux des matières premières agricoles » permettront une certaine détente dans la hausse des prix. En revanche, les consommateurs doivent être parfaitement au courant : « on ne prévoit pas de baisse des prix de l’alimentation à l’horizon de notre projection », soit pas avant 2025, a prévenu Matthieu Lemoine, co-auteur des projections macro-économiques 2023-2025.
À court terme, la Banque de France prévoit « un peu plus de croissance et un peu moins d’inflation » pour 2023, a résumé Olivier Garnier, le chef économiste de l’institution. L’année prochaine, la croissance devrait s’établir à 1,2%, puis 1,7% en 2025. La consommation des ménages permettra cette hausse de l’activité avec +1,5% en 2024 et +1,6% en 2025.