Une renationalisation nécessaire
Le ministre de l’Économie et des Finances vient de le confirmer sur l’antenne de RTL : le 8 juin prochain, l’État aura 100 % du contrôle d’EDF. Une date qui marquera la fin du processus de renationalisation de l’énergéticien, annoncée en juillet 2022 par le gouvernement. L’État possédait alors 84 % du capital.
Dans un contexte de guerre en Ukraine et d’explosion des prix des énergies, cette renationalisation vise à la fois à garder le contrôle des prix de l’électricité en France et à renforcer l’indépendance énergétique du pays.
Forcer à vendre les 2% restants
Selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’Etat détient à ce jour au moins 98,04% des droits de vote. L’État a donc adressé à l’AMF une demande de mise en œuvre du retrait obligatoire, de façon à pouvoir forcer les détenteurs des 2 % restants à vendre leurs actions.
Selon Bruno Le Maire, cette renationalisation devrait permettre d’ aboutir au « prix le plus bas possible » pour les clients ainsi que de « garantir l’unité d’EDF ». « On peut reprendre la main sur notre production d’électricité ». À terme, l’entreprise devra « augmenter sa production d’électricité nucléaire » et « revenir « le plus vote possible au 350 terawatt-heure nécessaires à notre pays. »