Alors que le grand débat national touche à sa fin, le Premier ministre a fait le point sur les propositions lancées durant cette consultation censée donner des réponses à la crise des « gilets jaunes ». Pour l’hôte de Matignon, il faut « baisser les impôts » : « il y aurait quelque chose de curieux à imaginer que la sortie du grand débat, c’est plus d’impôts », a-t-il déclaré. En France, le taux de prélèvements obligatoires est un des plus élevés en Europe. « L’idée c’est plutôt de considérer qu’il faut baisser le niveau de prélèvements obligatoires en France. Je pense que ce serait assez sain » : de 45% l’an dernier, ce niveau devrait baisser à 44,2% cette année.
Edouard Philippe a également feint de s’étonner que durant le débat national, il y a eu assez peu de pistes évoquées pour réduire la pression fiscale : « Souvent, je vois des interlocuteurs du débat public formuler des idées de dépenses nouvelles mais formuler assez peu d’idées d’économies nouvelles ». L’objectif du gouvernement, c’est de faire en sorte que les les dépenses publiques augmentent moins vite que la croissance, ce qui serait déjà un premier pas vers plus de rationalité. Le Premier ministre en convient toutefois, « tout le monde souhaite que la dépense publique qui le concerne puisse d’une façon ou d’une autre augmenter ».
Plus globalement, Edouard Philippe a expliqué que la France créait du déficit « depuis 45 ans » : « Ça fait 45 ans qu’on vit ces contradictions, ça fait 45 ans qu’on fait du déficit, ça fait 45 ans que la dette augmente. Il serait sain que nous puissions inverser la tendance ». La dette du pays représente quasiment 100% du produit intérieur brut français.