Baisse de 3,3% dans la catégorie A
Le ministère du Travail a publié ce jeudi 25 juin les nouvelles statistiques du chômage en s’appuyant sur les chiffres de Pôle Emploi. Les nouvelles sont bonnes et mauvaises à la fois. Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A (n’ayant exercé aucune activité) au mois de mai a baissé de 149.900 dans l’ensemble de la France, hors Mayotte. Cela représente un recul de 3,3% par rapport au mois d’avril, du jamais vu depuis la création de cet indicateur en 1996 ! La levée progressive des mesures de confinement à partir du 11 mai a permis à une partie de l’économie de redémarrer, et le marché du travail également.
Toutes les catégories d’âge et toutes les régions (hormis la Corse) ont enregistré des baisses, comme chez les moins de 25 ans (-1,1%) et surtout chez les demandeurs d’emploi d’au moins 25 ans (-3,6%). Mais il est difficile de se réjouir quand on voit le nombre de demandeurs d’emploi dans cette catégorie qui demeure extrêmement élevé : 4,42 millions de personnes. Là aussi, c’est un niveau historiquement élevé.
Forte hausse dans les catégories B et C
Il faudra enchaîner plusieurs performances mensuelles du même niveau pour espérer retrouver un semblant de normalité sur le marché du travail. Par ailleurs, les catégories B et C, qui recensent les chômeurs ayant exercé une activité mais qui restent inscrits à Pôle Emploi, ont continué à augmenter : 211.000 personnes en plus, soit une hausse de 14,2% ! Beaucoup de chômeurs de la catégorie A ont en fait basculé dans les deux autres catégories, en retrouvant un emploi à temps partiel par exemple. nnEn additionnant les trois catégories, le chômage a poursuivi sa hausse avec 61.000 personnes supplémentaires. C’est tout de même moins qu’en avril où Pôle Emploi a enregistré 209.300 inscrits en tout. En mai, on dénombrait un total de 6,125 millions de personnes au chômage : c’est tout simplement le niveau le plus élevé jamais mesuré par cet indicateur.