La lettre rouge électronique pourrait déjà disparaitre

La lettre rouge électronique est-elle déjà en sursis ? Ce nouveau service a été lancé au début de l’année pour remplacer le timbre rouge. Mais le succès est loin d’être au rendez-vous.

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La lettre rouge électronique pourrait déjà disparaitre
La lettre rouge électronique pourrait déjà disparaitre - © journaldeleconomie.fr

Le succès n’est pas au rendez-vous pour la lettre rouge électronique

Alerte rouge sur la lettre rouge électronique ! Philippe Wahl, le PDG de La Poste, a dressé un premier bilan de ce nouveau service devant la Commission des affaires économiques du Sénat. Et les résultats ne sont pour le moment guère brillants : l’utilisation se montre en effet très limitée. Trop ? « Aujourd’hui, cette e-lettre rouge est utilisée 3500 fois par jour, ce n’est pas beaucoup », annonce le dirigeant.

Or, il faudrait entre 5.000 et 10.000 lettres rouges électroniques pour que le service soit maintenu en l’état. Si le compteur ne bouge pas, alors « les clients n’en ont plus besoin et on supprimera cela ». Ce service de lettre rouge électronique remplace le timbre rouge, qui n’existe plus depuis le 1er janvier. Il s’agit d’un dispositif complètement électronique qui nécessite un passage sur le site de La Poste (les clients peuvent également se rendre dans un bureau de poste pour envoyer leur courrier électronique).

Désaffection pour les courriers

Le service, facturé 1,43 euro, permet d’envoyer une lettre qui sera livrée le lendemain, tout comme le timbre rouge. En plus de cette complexité d’utilisation, ce que reconnait d’ailleurs Philippe Wahl, l’e-lettre rouge pose aussi des questions au niveau de la sécurité des plis électroniques. L’entreprise assure que ses employés respectent la confidentialité des courriers lorsqu’ils sont scannés dans les bureaux de Poste.

Pour La Poste, cette solution dématérialisée est nécessaire pour palier le désintérêt des Français pour ce fameux timbre rouge et surtout, cela permet d’économiser et de réduire le bilan carbone du groupe public. « Les gens aiment la lettre rouge, mais ils n’en écrivent plus », déplore Philippe Wahl. Le dirigeant ne se fait guère d’illusion : « Industriellement, il fallait supprimer la lettre rouge, car les besoins devenaient tellement marginaux ». D’où la disparition du timbre rouge, mais la e-lettre pourrait bien connaitre le même destin.

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