Bercy revoit ses prévisions de croissance du PIB pour 2018. La position du gouvernement était devenue très difficile à tenir, alors que l’Insee, la Banque de France et de nombreuses autres institutions ont abaissé leurs estimations, aux alentours de 1,7%. Les performances de l’économie française sur les deux premiers trimestres (0,2% pour chaque) obligent donc Bruno Le Maire à battre sa coulpe : « Nous réviserons les perspectives de croissance pour 2018. Nous avons toujours fait preuve de sincérité, j’y tiens plus que tout », a-t-il expliqué.
Le ministre de l’Économie ne s’est cependant pas engagé sur un nouveau chiffre. On devrait le connaitre à la rentrée, lorsque le gouvernement présentera son projet de loi de finances pour l’année prochaine. Bruno Le Maire a listé les raisons pour lesquelles la croissance a connu un trou d’air au deuxième trimestre : les grèves au printemps à la SNCF et à Air France, la hausse du prix du pétrole, et la guerre commerciale avec les États-Unis. Il se dit déçu par les 0,2% de progression du PIB enregistré entre avril et juin.
Mais ce résultat l’encourage à « accélérer les réformes », assure-t-il. « C’est comme ça qu’on aura des résultats. Rien ne doit nous détourner de nos efforts pour accélérer la croissance ». Selon Bruno Le Maire, la France est « dans la bonne direction » , mais il demande aux Français de la « patience » avant de recueillir les fruits des réformes. Notamment sur le pouvoir d’achat : « Je comprends l’impatience des Français, mais c’est prévu, ça va venir. Fin 2018, chaque Français qui travaille verra sa situation s’améliorer », a-t-il promis.