Une rémunération pas adéquate
56% des cadres estiment que leur rémunération est en « inadéquation » par rapport à la réalité de leur travail et leur implication au sein de l’entreprise, tandis que 45% pensent qu’ils ne gagnent pas suffisamment au vu des responsabilités qui leur incombent. Pour près de 6 cadres sur 10 (56%), la rémunération est elle aussi jugée insatisfaisante par rapport au temps de travail réellement effectué. L’insatisfaction domine donc chez les cadres, selon un sondage Viavoice commandé par l’Ugict-CGT (ingénieurs et cadres) réalisé auprès de 1 000 cadres du secteur privé et public.
Les clignotants sont au rouge, notamment auprès des femmes pour qui le degré d’insatisfaction est supérieur de « 2 à 10 points » par rapport aux hommes. Et ce n’est pas tout : plus de 7 cadres sur 10 estiment qu’ils ne sont pas associés aux choix stratégiques de transformation de leur entreprise ou administration. Pour 65% des personnes interrogées, la charge de travail a augmenté par rapport à l’an dernier.
Des réformes qui passent mal
Les cadres ne comptent pas leurs heures : la moitié d’entre eux travaillent plus de 45 heures par semaine, 23% plus de 49 heures, 59% pendant leurs jours de repos. 6 cadres sur 10 veulent un droit effectif à la déconnexion (ils sont 66% à aspirer à un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et le travail).
Plus inquiétant pour le gouvernement cette fois, les réformes ont du mal à passer : les textes sur les retraites ou l’assurance chômage les concernent en effet très directement. 73% pensent qu’ils ne bénéficieront pas du maintien de leurs droits à la retraite. Les cadres ont voté en majorité pour Emmanuel Macron.