Un mini-budget aux conséquences catastrophiques
C’est peu dire que le « mini-budget » annoncé par la nouvelle Première ministre britannique, a fait de l’effet. Mais probablement pas dans le sens attendu par Liz Truss. Le 10, Downing Street a en effet desserré les cordons de la Bourse en annonçant des baisses d’impôts significatives pour les Britanniques les plus aisés, ainsi qu’un équivalent du bouclier tarifaire pour limiter la flambée des factures d’énergie. Ça n’est pas passé inaperçu auprès des marchés financiers.
Le Royaume-Uni est en effet dans la tourmente, avec une livre sterling qui a atteint son plus bas niveau historique face au dollar américain lundi dernier (1,0350 dollar) et obligé la banque centrale du pays à intervenir massivement pour rétablir un semblant de calme sur les marchés. Quant aux taux d’intérêt auxquels emprunte le Royaume-Uni, ils ont fortement augmenté. Le Fonds monétaire international a même demandé une révision du nouveau budget…
Le Brexit, un « coût considérable »
La situation a créé des inquiétudes de l’autre côté de la Manche. Bruno Le Maire a réagi sur Europe 1 : « je suis inquiet de la situation britannique » car les « annonces spectaculaires perturbent le marché, les équilibres financiers et ça conduit à un véritable désastre ». En revanche, « je ne suis pas inquiet de la situation de la zone euro », a-t-il tenu à rassurer. nnLa France garde en effet des « taux d’intérêt qui restent raisonnables, assez proches des taux allemands », a décrit le ministre de l’Économie. « Il y a de la constance dans la politique économique et financière de la France », se félicite-t-il. Bruno Le Maire a aussi rappelé le coût du Brexit : « sortir de l’Europe a un coût considérable car l’Europe est une protection ». Il ajoute que « sans l’euro et sans l’Europe, nous n’aurions pas pu sauver notre économie comme nous l’avons fait ».