Une entrave aux « flux commerciaux »
L’annonce de l’ouverture de l’enquête, faite le jeudi 28 janvier 2021, suit une série de perquisitions réalisées en novembre 2019 dans les locaux de Mondelez, géant du chocolat et des biscuits et propriétaires de marques mondialement connues comme Toblerone, Milka ou encore Oreo et Lu. Selon la Commission européenne, Mondelez aurait « mis en oeuvre diverses pratiques entravant les flux commerciaux, entraînant in fine une hausse de prix pour les consommateurs ».
Au centre de l’affaire, la libre circulation des marchandise en vigueur dans l’Union européenne, que Mondelez aurait tenté, selon la commissaire européenne à la Concurrence, d’entraver. Une pratique qui aurait permis à Mondelez d’éviter que des détaillants ne vendent ses produits moins chers… en les achetant dans des pays où le géant les vendait moins chers.
Un contrôle sur les prix qui fait augmenter le prix final
« Au moyen d’accords et de pratiques unilatérales », que soupçonne la Commission européenne, Mondelez aurait réussi à faire grimper le prix de ses produits, alors que le principe de libre circulation des marchandises devrait avoir, pour effet, de faire baisser les prix finaux du consommateur. Par exemple, il est possible d’acheter des produits dans un pays de l’Union européenne où ils sont moins chers, pour les vendre dans un autre pays plus cher, mais potentiellement moins cher que ce que le marché local prévoit.
Si l’enquête de la Commission européenne confirme ses soupçons, Mondelez risque une lourde amende pour entrave à la concurrence.