Selon les informations recueillies par RTL, Intermarché a donc bien vendu ces pots de Nutella à perte : dans le Code du commerce, il s’agit d’une infraction pénale. Cette « revente d’un produit en l’état à à un prix inférieur à son prix d’achat effectif » a été constatée par la DGCCRF ; l’enseigne de grande distribution a acheté ces produits hors période de soldes, et fortement baissé leur prix (les pots étaient proposés avec 70% de réduction). L’affaire, désormais entre les mains de la justice, pourrait coûter cher à l’entreprise, l’amende maximale se montant à 375 000 €.
Cette promotion a provoqué des heurts et des bagarres dans les magasins affichant l’opération. Ce qui a d’ailleurs fait le tour du monde via les réseaux sociaux. Suite à ces échauffourées, une enquête avait été lancée qui a donc établi la responsabilité d’Intermarché, qui ne s’était d’ailleurs pas arrêté au seul Nutella : des couches Pampers, du café Carte Noire, de l’eau Perrier aussi ont été vendus à des prix extrêmement bas. Trop bas, à en croire la DGCCRF…nnLe gouvernement suit le dossier de près. Invitée de RTL, la secrétaire d’État auprès du ministère de l’Économie et des Finances Delphine Gény-Stephann a déclaré qu’Intermarché avait bien enfreint la loi : « je pense que cela servira de contre-exemple pour l’ensemble de la profession ». Une profession qui s’est engagée en fin d’année dernière sur un ensemble de bonnes pratiques pour mieux équilibrer les relations entre distributeurs et producteurs.