Conséquences de la guerre en Ukraine
La guerre en Ukraine plombe la croissance mondiale. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la baisse ses prévisions pour 2023 : la progression du produit intérieur brut mondial devrait finalement n’être que de 2,2% cette année, au lieu des 2,8% précédemment estimés au mois de juin. Pour cette année en revanche, pas de changement, le PIB mondial devrait croître de 3%.
C’est la zone euro qui sera la plus touchée par le ralentissement programmé de l’activité : +0,3% en 2023 après +3,1% en 2022. Si on excepte la Russie, c’est l’Allemagne qui subira le plus fort ralentissement de l’activité au sein du G20, avec une contraction de 0,7% l’année prochaine (+1,2% en 2022). La France devrait enregistrer une croissance modeste de 0,6%. Pour Alvaro Santos Pereira, économiste en chef de l’OCDE, « nous allons devoir tous payer un prix très élevé pour cette guerre ».
L’Europe, première zone touchée
Si l’Europe paiera un lourd tribut à la guerre en Ukraine, tous les pays du monde en subiront les conséquences à l’exception de la Chine. La Russie va enregistrer « la pire récession jamais enregistrée par un pays du G20 au cours de ces deux ou trois dernières décennies » : -5,5% en 2022, -4,5% en 2023.
Autre conséquence de l’invasion russe en Ukraine, la poussée de l’inflation : elle devrait s’établir à +8,2% dans les pays du G20 cette année, ce qui nécessitera un resserrement du crédit par les Banques centrales. En 2023, l’inflation devrait être de 6,5% dans ces mêmes pays du G20. L’OCDE prévoit toutefois un fléchissement de l’inflation en France, mais aussi en Allemagne et au Japon.