Des prévisions trop optimistes
Avec une croissance de 0,3% entre juillet et septembre, la progression du PIB britannique est tombée à son plus bas niveau depuis le premier trimestre 2010. La croissance du produit intérieur brut du Royaume-Uni sur les douze derniers mois est tombée à 1%, contre 1,3% au second trimestre. Les économistes misaient sur une croissance glissante de 1,1% pour le troisième trimestre. La Banque d’Angleterre ainsi que le consensus des économistes pronostiquaient une progression du PIB de 0,4% cet été.
La semaine dernière, la Banque d’Angleterre avait relevé la croissance attendue pour 2019 de 1,3% à 1,4%. À la lumière du résultat enregistré par l’économie britannique au troisième trimestre, l’institution va peut-être revoir cette estimation, le relèvement avait été décidé sur la base d’un rebond de la croissance cet été… qui n’est donc pas arrivé.
Incertitudes du Brexit
Le Royaume-Uni continue d’enregistrer les trimestres décevants en matière de croissance. Cela avait été le cas au printemps, les entreprises ayant fortement accru leurs stocks en début d’année en prévision de la sortie du pays de l’Union européenne le 31 mars. Or, ce n’est pas arrivé, Londres ayant demandé un report à Bruxelles. Ce ralentissement de la croissance est évidemment lié aux incertitudes économiques qui planent autour du pays en raison de son divorce avec l’UE, mais également dû aux tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.
Le niveau de croissance du troisième trimestre n’est pas une bonne nouvelle pour Boris Johnson, qui a lancé de nouvelles élections afin d’obtenir une majorité solide. Le vote aura lieu dans cinq semaines, et l’ombre de la croissance en berne pourrait peser sur le Premier ministre.