Taxe de séjour en forte hausse, les hôteliers vent debout

L’industrie hôtelière en Île-de-France est en ébullition suite à l’annonce d’une forte augmentation de la taxe de séjour. Celle-ci est censée financer les transports publics, mais les professionnels du secteur estiment que cela nuira considérablement à leur compétitivité.

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Taxe de séjour en forte hausse, les hôteliers vent debout
Taxe de séjour en forte hausse, les hôteliers vent debout - © journaldeleconomie.fr

Mauvaise surprise pour le secteur hôtelier

Un accord a été passé entre la présidence d’Île-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, et le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune. Celui-ci stipule la mise en place, au 1er janvier 2024, d’une « taxe additionnelle à la taxe de séjour perçue dans la région Île-de-France ». Le taux de cette taxe additionnelle pourrait atteindre 200%, ce qui signifie un triplement du montant actuel. À l’heure actuelle, la taxe de séjour à Paris s’étend de 0,25 euro pour les campings modestes à 5 euros pour les palaces, par nuit et par personne.

L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) et le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC) déclarent que si cette hausse se concrétise, « Paris deviendrait de loin la capitale la plus lourdement taxée en Europe devant Rome, Bruxelles, Berlin, Athènes, Madrid et Londres ». Ils ajoutent que cette mesure serait une « médaille d’or de la fiscalité » pour Paris et sa région, et ce, avant même l’ouverture des Jeux olympiques de 2024.

Répercussions sur le secteur hôtelier

Le secteur hôtelier est particulièrement inquiet car cette hausse affecterait la compétitivité du tourisme en Île-de-France, première région touristique de France. Selon les organisations professionnelles, cette décision a été « prise sans concertation avec les représentants de l’hôtellerie-restauration ». Véronique Siegel, la présidente de l’Umih, dénonce un « matraquage fiscal qui va durablement impacter la compétitivité de nos entreprises ».

L’Umih et le GNC suggèrent d’autres voies pour le financement des transports publics, telles que la mise à contribution des logements et bureaux vacants. Le Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR) ajoute que cette nouvelle hausse de taxe « vient franchement mettre à mal la compétitivité de l’hôtellerie parisienne et francilienne ». Ils indiquent également que le coût du travail dans le secteur hôtelier est déjà important, avec « plus de 40% du chiffre d’affaires consacré à la masse salariale ».

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