2,6% de croissance en 2022
La France a enregistré une croissance de 2,6% en 2022, selon des chiffres définitifs de l’Insee. Difficile de faire la fine bouche : c’est 0,1 point de mieux que les prévisions de l’institut des statistiques. Et au vu du contexte économique, entre la guerre en Ukraine, les conséquences de la crise sanitaire et l’explosion de l’inflation et des prix de l’énergie, l’Hexagone s’en est relativement bien tiré.
Ce niveau de croissance pour 2022 est toutefois très loin de celui de 2021 : la France avait alors profité à plein du rebond post-pandémique avec 6,8%. La croissance au quatrième trimestre s’affiche à 0,1%, là aussi c’est mieux que les précédentes estimations de l’Insee qui annonçait une contraction de 0,2%. Toutefois, il s’agit du deuxième trimestre d’affilée durant lequel l’activité du pays tourne au ralenti (0,2% au troisième trimestre).
Pas de miracle pour 2023
Alors qu’il s’agit d’un des rouages essentiels de la croissance, la consommation des ménages a été en berne durant les trois derniers mois de 2022 : -1,2%, alors qu’elle avait été de 0,4% au troisième trimestre. Les exportations ont ralenti à 0,5% (+1% au troisième trimestre), les importations aussi de -0,4% (après +4,2%). L’Insee relève que la contribution du commerce extérieur à l’évolution du PIB est positive avec +0,3 point (-1,1 point au précédent trimestre).
Pour 2023, il n’y a pas de miracle à attendre, la croissance ne sera pas au rendez-vous, ou encore moins que l’an dernier tout du moins. Contrairement à 2022 qui avait bénéficié de la « lancée » de 2021, il n’y a rien de tel ici. L’Insee prévoit ainsi une croissance de 0,2% au premier comme au second trimestre, sans livrer toutefois de prévision pour l’ensemble de l’année. Le gouvernement veut faire preuve d’un certain optimisme en annonçant une croissance de 1% pour 2023, mais la Banque de France se contente d’un très maigre 0,3% sur l’ensemble de l’année.