Ce jeudi 11 janvier, Jacqueline Gourault avait émis l'hypothèse d'un « impôt en lien avec le territoire » afin de remplacer la taxe d'habitation, qui a vocation à disparaitre. Plus tard, la ministre a corrigé ses propos en assurant d'une part que la taxe d'habitation sera « définitivement abolie » et surtout, qu'elle ne sera pas remplacée par un autre impôt. En revanche, « la fiscalité locale sera entièrement repensée ». Il n'en fallait toutefois pas plus pour que la polémique embraie sur la possibilité de création d'un nouvel impôt.
« On ne supprime pas un impôt pour en rétablir un autre, on ne prend pas dans la poche des Français ce qu'on vient de leur donner d'une autre main », a assuré Bruno Le Maire pour éteindre l'incendie. Et il n'est pas question, pour compenser la taxe d'habitation, d'augmentation de la TVA, ni d'une taxe locale, « il n'est pas question de créer un nouvel impôt ». Voilà qui a au moins le mérite de la clarté. Le ministre de l'Économie s'est aussi engagé à faire baisser le taux de prélèvements obligatoires d'un point sur la durée du quinquennat, une promesse qui sera « tenue ».
La taxe d'habitation, qui devrait être supprimée complètement d'ici 2020, le sera lorsque le gouvernement aura « toutes les indications sur la manière dont on peut compenser pour les collectivités locales. Le plus tôt sera le mieux », a-t-il aussi indiqué. Dans deux ans, l'exécutif entend refondre la fiscalité locale, un dossier qui fait l'objet de discussions entre l'État et les collectivités locales.