Carrefour veut réussir sa transition digitale
C’est par un communiqué que la marque française Carrefour, numéro deux mondial de la distribution, a annoncé qu’elle allait céder 80% de son activité en Chine au groupe chinois Suning.com, pour un montant de 620 millions d’euros. Cela représente plus de 200 hypermarchés.
Après des débuts positifs marqués par une quinzaine d’années de forte croissance, Carrefour a commencé à prendre des coups en Chine, avec des pertes économiques le poussant vers la sortie. Le marché chinois est en effet devenu compliqué pour les entreprises étrangères, la transition vers le commerce digital y étant bien plus rapide et brutale.
Des consommateurs chinois plus modernes
Les consommateurs chinois, tout simplement plus modernes, font leurs courses avec leur téléphone, en se faisant livrer chez eux. Dans certaines régions chinoises, la part du digital dans le commerce alimentaire, entre téléphone et internet, est de 30%. Les systèmes de paiement sans contact, y compris la reconnaissance faciale, y sont également très développés.
Carrefour fait le choix de se concentrer sur ses deux chantiers principaux : faire des économies, de façon à être plus rentable, et réussir sa transition digitale, à laquelle nos groupes français ont beaucoup de mal à se faire, car construits autour des magasins physiques, les fameux hypers. Le premier Carrefour avait ouvert en 1963, à Sainte-Geneviève-des-Bois, en région parisienne. À l’époque, les hypers présentaient deux avantages révolutionnaires : un large choix et des prix bas. Désormais, ces deux atouts sont ceux d’Internet.