Face aux enjeux de la transition énergétique et à la nécessité de diversifier les sources de production de chaleur, la ville de Paris expérimente un dispositif inédit en France : l’installation de panneaux géothermiques dans un parking souterrain. Derrière ce projet, qui pourrait préfigurer un nouveau modèle de chauffage urbain, figurent Engie, Paris Habitat et la start-up suisse Enerdrape.
Des panneaux géothermiques dans un parking
Paris a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie de transition énergétique en inaugurant, le 27 février 2025, un système de chauffage géothermique sans forage dans un parking souterrain du 11e arrondissement. Ce dispositif repose sur des panneaux géothermiques muraux, en aluminium, 145 au total, capables d’exploiter la chaleur du sol et d’alimenter un réseau de production d’eau chaude sanitaire.
Conçus par la société suisse Enerdrape, ces panneaux géothermiques sont reliés à une pompe à chaleur et assurent 25 % des besoins en eau chaude des 72 logements de l’immeuble concerné.
Une expérimentation soutenue par les acteurs du logement et de l’énergie
Le projet s’inscrit dans les ambitions du Plan Climat de Paris, qui vise à atteindre 10 % d’énergies renouvelables et de récupération dans la consommation locale d’ici 2030. Cette installation pilote française a été financée par Paris Habitat, bailleur social de la capitale, pour un budget de 100 000 euros, précise le communiqué de la ville de Paris. L’organisme, qui gère près de 70 000 places de stationnement, voit dans cette innovation une opportunité pour valoriser les infrastructures souterraines et diversifier ses sources de chauffage, notamment en raison de la facilité d’installation des panneaux géothermiques, chacun pouvant être posé en 30 minutes.
La mise en œuvre du projet a été confiée à Engie Solutions, via sa filiale CIEC, spécialisée dans les solutions énergétiques durables. L’entreprise suit de près cette expérimentation, qui pourrait être reproduite à plus grande échelle si les performances sont confirmées. Selon les projections, cette technologie pourrait en effet être installée sur d’autres sites, notamment les 190 000 places de parking recensées dans la capitale.
