Des couches 91% plus chères
Avec une inflation mesurée à 6,1% au mois de juillet, contre 5,8% en juin (du jamais vu depuis 1985, selon l’Insee), les prix de tous les produits sont en hausse. C’est le cas aussi des produits pour bébé dans les pharmacies, comme l’ont constaté plusieurs médias : +91% pour les couches, de 11 à 33% pour le lait infantile selon Franceinfo. Des prix catalogue qui augmentent de 7 à 15% chez 80% de 320 labos, constate Pharmazon au Parisien.
Cela revient à payer certaines références jusqu’à 8 euros de plus qu’avant alors que les prix dans les grandes surfaces se révèlent bien souvent moins élevés. Par ailleurs, les tarifs pratiqués par certaines marques ou grands labos sont eux aussi plus chers que quand les produits proviennent de petites structures. Ce qui ne manque pas d’interroger plusieurs pharmaciens : « Certains profitent-ils de la conjoncture actuelle pour augmenter leurs marges ? », se demande Audrey Lecoq, fondatrice de Pharmazon.
Hausse des matières premières
Du côté des labos, on oppose plusieurs raisons à cette flambée des prix. D’une part, les conséquences de la guerre en Ukraine : la poudre de lait, les huiles végétales, les emballages plastique et aluminium ont connu de fortes hausses. Toutes les matières premières se sont appréciées de plus de 12%, soutient NHS Meharini qui produit des laits infantiles de la gamme Novalac.
Néanmoins, cela n’explique pas (ou pas entièrement) les différences que les consommateurs peuvent constater entre les grandes surfaces et les pharmacies. Pour les parents, cela peut signifier un changement de comportement : mieux vaut se rendre dans les supermarchés pour faire les emplettes pour bébé.