Les retards de la Citroën ë-C3 et leurs implications
Dévoilée en fin 2023, la Citroën ë-C3 devait être un acteur majeur dans le segment des voitures électriques grâce à son tarif compétitif de 23.300 euros. Pourtant, selon Automotive News Europe, des problèmes de logiciels perturbent le lancement de la citadine électrique de Stellantis, repoussant les livraisons à octobre 2024. Cette situation pourrait agacer les premiers clients et surtout impacter l’initiative de leasing social.
Le leasing social, un programme d’État visant à rendre les véhicules électriques plus accessibles, est crucial pour la réussite commerciale de la ë-C3. Cependant, les conditions stipulent que les véhicules commandés avant le 15 février 2024 doivent être livrés avant le 30 septembre 2024. Avec les retards actuels, un sursis d’un mois de la part de l’État pourrait être nécessaire pour éviter l’annulation de ces contrats.
En plus des retards, la ë-C3 doit faire face à la concurrence de la nouvelle Renault 5, dont le carnet de commandes est ouvert depuis mai 2023. La version de la Renault 5 disponible actuellement est proposée à 33.490 euros, mais une version plus abordable à 25 000 euros est attendue l’année prochaine. Ce délai donne à Citroën un léger répit pour résoudre ses problèmes et honorer ses commandes.
Une pression croissante sur Stellantis
Stellantis, confronté à des problèmes similaires avec d’autres modèles comme le SUV e-3008 de Peugeot, doit gérer ces complications en plus des rappels massifs pour des airbags défectueux, touchant 241.000 voitures en France. Cette situation met une pression énorme sur le groupe pour livrer la ë-C3 dans les délais et maintenir la confiance des clients et des investisseurs.
Stellantis, propriétaire de marques telles que Fiat, Alfa Romeo et Maserati, n’est pas seul à rencontrer des problèmes logiciels retardant les lancements. Toutefois, la ë-C3 était censée être un fer de lance dans la lutte contre les fabricants chinois de véhicules électriques, et ces retards pourraient affaiblir cette position stratégique. Avec un carnet de commandes s’élevant à 30.000 unités, la pression est immense pour que les livraisons commencent enfin après la pause estivale.
Le porte-parole de Stellantis a déclaré que les derniers contrôles logiciels sont essentiels pour garantir une production de masse fiable, ce qui explique les délais. Malgré ces assurances, les investisseurs et les clients restent sceptiques quant à la capacité du groupe à surmonter ces obstacles rapidement. Les récentes séances boursières montrent que les résultats financiers de Stellantis sont plombés par ces contretemps, ajoutant une dimension financière à ces défis opérationnels.