Remplissage et conditionnement de vaccins en France
Aucun labo français n’a pas su développer de vaccin contre la Covid-19, même si le développement de celui Sanofi devrait déboucher au second semestre si les essais cliniques s’avèrent concluants. Néanmoins, la France va tout de même produire des vaccins pour les autres et ce, dès ce mercredi dans une usine Delpharm de Saint-Rémy-sur-Avre. Il s’agit d’assurer des tâches de remplissage et de conditionnement du vaccin BioNTech/Pfizer. nnDans son communiqué, le ministère de l’Économie précise : « Ils vont commencer par la production de lots-tests dans un premier temps, pour s’assurer que tout est conforme aux standards de qualité attendus et basculeront ensuite le plus rapidement possible sur de la production de lots commerciaux ». Delpharm fait partie des entreprises aidées par les pouvoirs publics : elle avait répondu à la manifestation d’intérêt annoncée en juin 2020.
Une chaîne d’approvisionnement sous tension
Néanmoins, le lancement de cette production a pris du retard : Emmanuel Macron avait en effet annoncé un démarrage français fin février ou début mars. Mais c’était sans compter sur les retards liés à la mise aux normes et la complexité de la chaîne d’approvisionnement, actuellement sous tension pour tout ce qui est flacons et bouchons.
L’usine française du groupe suédois Recipharm, à Monts dans l’Indre-et-Loire, lancera la production du vaccin de Moderna mi-avril. Puis ce sera le tour de Fareva qui mettra en flacon le vaccin CureVac fin mai ou début juin dans ses usines de Pau et de Val-de-Reuil (Eure). Sanofi va également produire du Janssen dans sa ligne de Marcy-l’Etoile (Rhône). En tout, d’ici la fin de l’année, ce sont 250 millions de doses qui seront produites en cumulé en France.