Chômage : -2,7 % au quatrième trimestre
C’est le paradoxe des chiffres du chômage selon le bilan de la direction des études du ministère du Travail (Dares). Le nombre d’inscrits dans la catégorie A a augmenté sur les douze derniers mois… Et reculé au quatrième trimestre ! Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité, autrement dit ceux inscrits dans la catégorie A, s’est établi à 3,816 millions dans l’ensemble de la France, Outre-mer y compris. Un chiffre en baisse significative de 2,7 % par rapport au trimestre précédent !
Au vu du contexte économique sur les trois derniers mois de l’année, ce recul peut étonner puisqu’il y a eu un reconfinement en novembre. Malgré tout, la baisse enregistrée au quatrième trimestre a profité à toutes les catégories d’âge, en particulier chez les moins de 25 ans (-5,2 % en métropole). C’est cette tranche d’âge qui est la plus touchée par la crise sanitaire. Le nombre de chômeurs de catégorie A de 25 à 49 ans a baissé de 3,1 %. Le recul est de 0,5 % pour les plus de 50 ans.
+7,5 % de chômeurs catégorie A sur l’ensemble de l’année
Malgré cette bonne nouvelle pour les demandeurs d’emploi de cette catégorie, il faut relever que le nombre d’inscrits dans les catégories B et C (ayant exercé une activité) a augmenté de 1,2 % au quatrième trimestre par rapport au précédent. En fin d’année dernière, le nombre de demandeurs d’emploi, peu importe la catégorie, s’affiche à un peu plus de 6 millions, ce qui correspond à une progression de 4,5 % par rapport à la fin 2019. Le gros point noir demeure néanmoins pour la catégorie A : malgré la bonne nouvelle inattendue du dernier trimestre, le chômage y progresse de 7,5 % sur l’ensemble de 2020.
Par ailleurs, le nombre de personnes recherchant un emploi depuis au moins un an dans les trois catégories a poursuivi sa progression : à 3 millions de personnes, l’indicateur augmente de +1,7 % au dernier trimestre et +8,6 % sur l’ensemble de l’année. Une situation qui risque de se maintenir tout au long de 2021 en raison de la recrudescence épidémique qui pourrait forcer le gouvernement à remettre en place un confinement. Une mesure de nature à précipiter beaucoup de petites entreprises à la faillite et donc, faire augmenter le chômage.