L’algorithme du Nutri-Score révisé
Le Nutri-Score, mis en place pour aider les consommateurs à identifier la qualité nutritionnelle des produits alimentaires, connaît une réforme de son algorithme de calcul depuis le 1er janvier. Cette initiative, annoncée par le ministère de la Santé, vise à aligner l’évaluation du Nutri-Score avec les recommandations alimentaires européennes les plus récentes. Actuellement, le Nutri-Score classe les aliments de A (meilleur choix) à E (moins recommandé) en se basant sur leur composition en nutriments bénéfiques (fibres, protéines, fruits, légumes) et en nutriments à limiter (acides gras saturés, sucres, sel).
Dans cette nouvelle mouture, les produits contenant des édulcorants, des sucres, des graisses ou du sel verront leur note dégradée, tandis que d’autres pourraient bénéficier d’une meilleure évaluation. Cela concerne notamment les céréales, les pizzas surgelées et les laits végétaux, qui subiront des sanctions notables dans leur classement. Parallèlement, des produits tels que les céréales complètes, certains poissons gras et des huiles moins riches en graisses pourraient voir leur note s’améliorer.
Les industriels s’adaptent
Cette révision du Nutri-Score a des implications considérables tant pour les consommateurs que pour les producteurs alimentaires. Les consommateurs bénéficieront d’une information plus précise et actuelle sur la qualité nutritionnelle des produits, favorisant des choix alimentaires plus sains. Par exemple, les céréales à forte teneur en sucre, souvent consommées au petit-déjeuner, verront leur note passer de A à C, tandis que les laits végétaux seront moins bien notés que les laits écrémés ou demi-écrémés.
D’un autre côté, cette réforme pourrait inciter certains fabricants à ne plus afficher le Nutri-Score sur leurs produits, en particulier si ceux-ci sont pénalisés par le nouvel algorithme. La marque Bjorg, par exemple, a déjà retiré le Nutri-Score de ses emballages, le remplaçant par le « Planet-Score ». Ce changement pourrait donc affecter la présence et la visibilité du Nutri-Score sur les produits alimentaires.