Un « effet JO » bienvenu pour les magasins de sport
Depuis le lancement des Jeux Olympiques de Paris 2024, les grandes enseignes de sport comme Decathlon et Carrefour enregistrent une hausse notable de leurs ventes, en particulier sur des articles tels que les ballons de volley et les raquettes de tennis de table. Carrefour, partenaire premium de Paris 2024, confirme cet « effet JO », soulignant une augmentation significative de la demande pour ces produits.
Cette tendance est également observée chez Decathlon, où les articles sous licence Paris 2024 se vendent bien au-delà des prévisions. Cette dynamique s’étend également aux villes hôtes des épreuves, comme Nantes et Marseille, selon un communiqué diffusé par Decathlon.
L’intérêt des consommateurs pour ces produits s’explique en partie par l’envie de « prolonger la magie » des Jeux et de garder un souvenir de cet événement mondial. Les tenues des volontaires des JO, notamment, attirent l’attention des clients, bien qu’elles ne soient pas disponibles à la vente officielle. Sur des plateformes de seconde main comme Vinted, ces articles se revendent déjà à des prix élevés.
Regain d’activité après un début d’année difficile
Ce regain d’intérêt pour les articles de sport arrive à point nommé pour un secteur qui avait débuté l’année 2024 sous de mauvais auspices. Virgile Caillet, délégué général de l’Union sport & cycle (USC), souligne que l’année avait commencé de manière « morose », le contexte économique et politique ayant freiné la consommation. La météo défavorable n’avait fait qu’aggraver la situation.
Toutefois, l’approche des Jeux et la médiatisation des athlètes, tels que Léon Marchand ou Cassandre Beaugrand, ont suscité une « ferveur » qui a poussé les Français à renouer avec l’activité physique. Les ventes d’articles de natation, par exemple, ont connu une augmentation, même si Decathlon nuance en rappelant que l’été est toujours une période propice pour ce type de produits.
Mais au-delà de cet engouement temporaire, la question reste posée quant à la durabilité de cet effet. L’organisation des JO ne suffit pas à elle seule à transformer durablement les comportements. Selon elle, des actions politiques sont nécessaires pour concrétiser cet élan.
La rentrée de septembre sera déterminante pour mesurer l’impact réel des Jeux sur la pratique sportive. Les experts du secteur espèrent que l’effervescence olympique se traduira par une hausse des inscriptions en clubs sportifs, ce qui pourrait entraîner une augmentation durable de la demande en matériel sportif. Si les prévisions se confirment, la part de nouveaux licenciés en club pourrait passer de 10-15 % à 20-25 % cette année, un indicateur clé pour la santé du secteur.