Le 17 octobre 2024, Nestlé a annoncé une baisse marquée de ses ventes au cours des neuf premiers mois de l’année. Le géant suisse de l’agroalimentaire, qui produit des marques phares telles que Nespresso, Maggi, et Purina, a enregistré un chiffre d’affaires de 67,1 milliards de francs suisses (environ 77,4 milliards d’euros), en baisse de 2,4 % par rapport à 2023.
Nestlé : une demande en berne et des révisions à la baisse
La situation actuelle de Nestlé reflète une demande des consommateurs en baisse dans plusieurs marchés clés. Le nouveau directeur général, Laurent Freixe, a reconnu que l’environnement de la consommation est devenu plus difficile au cours des derniers mois. En conséquence, la prévision de croissance organique pour 2024 a été abaissée à 2 % en octobre 2024, alors qu’elle était encore de 3 % en juillet 2024. Une révision à la baisse qui reste un événement rare dans l’histoire récente de la multinationale.
Le secteur du café et celui des produits pour animaux de compagnie, deux segments clés pour l’entreprise, ont été particulièrement touchés par la baisse de la demande. Bien que Nestlé ait tenté de compenser les coûts des matières premières par des hausses de prix, cette stratégie a été atténuée par des promotions, notamment dans le secteur de la confiserie, visant à stimuler les ventes dans un contexte de réticence des consommateurs.
Le boycott en Israël : un facteur aggravant ?
Parmi les causes du recul des ventes, Nestlé a également dû faire face à des boycotts qui touchent sa marque en raison de son positionnement sur le conflit israélo-palestinien. Plusieurs mouvements de consommateurs à travers le monde, notamment en Europe et dans certaines régions du Moyen-Orient, ont encouragé les citoyens à boycotter les produits Nestlé, accusant l’entreprise de complicité ou de soutien indirect dans les conflits politiques.
Cette situation a amplifié les difficultés que rencontre le groupe, déjà affecté par des tensions géopolitiques et des délestages temporaires dans certains marchés européens. Ces facteurs ont contribué à une baisse de la demande des consommateurs, notamment dans les produits de grande consommation et les produits de luxe, tels que les capsules Nespresso.
Alors ça, ils ne l’ont pas volé et l’ont même bien cherché.