Porsche entre au capital de Varta pour sauver l’entreprise en difficulté

Le fabricant allemand de batteries Varta, en proie à des difficultés financières croissantes, a trouvé un accord de restructuration avec ses créanciers, incluant l’entrée de Porsche AG dans son capital. Cet accord vise à réduire la dette de Varta de manière significative et à assurer son avenir à long terme, malgré les défis économiques et technologiques auxquels l’entreprise est confrontée.

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Porsche entre au capital de Varta pour sauver l’entreprise en difficulté
Porsche entre au capital de Varta pour sauver l’entreprise en difficulté - © journaldeleconomie.fr

Un soutien crucial de Porsche pour stabiliser Varta

Varta, autrefois une étoile montante de l’industrie allemande grâce à ses batteries pour petits appareils électroniques, a vu sa fortune se détériorer rapidement en raison d’un marché en ralentissement, d’une concurrence accrue de l’Asie et de la hausse des coûts de financement. Face à une dette de 485 millions d’euros, l’entreprise a dû mettre en place un second plan de restructuration en deux ans. Le constructeur automobile Porsche AG, l’un des principaux clients de Varta, a décidé de venir à la rescousse en prenant une participation de 32 % dans le capital de l’entreprise, devenant ainsi un acteur clé de son redressement.

Cet accord, qui prévoit une augmentation de capital de 60 millions d’euros, permettra également aux créanciers de récupérer 36 % du capital, au détriment des actionnaires actuels dont la valeur des titres est réduite à zéro. L’objectif est de réduire la dette de Varta à 200 millions d’euros, assurant ainsi sa survie jusqu’en 2027. Porsche a également exprimé son intérêt pour la filiale V4Drive Battery de Varta, spécialisée dans les batteries lithium-ion de grand format utilisées dans les véhicules hybrides comme la Porsche 911 Carrera GTS.

Un avenir incertain malgré les efforts de restructuration

Malgré l’implication de Porsche et les efforts de restructuration en cours, l’avenir de Varta reste incertain. L’entreprise, qui emploie près de 4.000 personnes, a déjà dû annoncer la suppression de 800 postes dans le cadre d’un plan d’économies. Michael Tojner, actionnaire majoritaire de Varta, a déclaré que cet accord vise à « donner un avenir à Varta » et à préserver son rôle en tant que « vecteur technologique pour l’Europe ».

Cependant, les défis restent nombreux. Varta a subi une cyberattaque en février 2023 qui a gravement affecté sa production, entraînant une perte nette de 116 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année dernière. Bien que le chiffre d’affaires prévu pour 2024 soit d’environ 800 millions d’euros, l’absence de publication de nouveaux résultats financiers depuis cet incident ajoute à l’incertitude.

Les négociations pour attirer d’autres investisseurs sont en cours, mais aucun accord n’a encore été finalisé. Michael Ostermann, directeur général de Varta, a confirmé que des discussions avancées sont en cours avec des parties intéressées. La réussite de ce plan de redressement dépendra en grande partie de la capacité de Varta à surmonter ces obstacles et à se repositionner sur un marché toujours plus compétitif.

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