Un bas de laine qui grossit
La Banque de France a publié son rapport semestriel sur l’épargne des Français. Au premier trimestre, les ménages ont grossi leur bas de laine de 26,9 milliards d’euros, puis de 25,5 milliards au second trimestre. Des sommes mises sur des dépôts à vue ainsi que sur les livrets d’épargne type Livret A. L’institution monétaire relève que, durant les trois premiers mois de l’année, 7,6 milliards d’euros ont été déposés dans l’assurance vie en unités de compte.
Une tendance qui s’inscrit aussi au deuxième trimestre, avec un total de 19,8 milliards d’euros déposés sur les contrats d’assurance vie. D’ailleurs, sur le premier semestre, le montant des souscriptions des épargnants a atteint le niveau total enregistré sur l’ensemble de 2020. Par ailleurs, la Banque de France indique que le montant de cette épargne au second trimestre dépasse les sommes versées sur les véhicules réglementés : l’écart est de 3,6 milliards d’euros, du jamais vu depuis 2015.
Succès des assurances vie
Si le succès des livrets réglementés ne se dément pas, les Français ont donc redécouvert les bienfaits de l’assurance vie. Il faut dire que les Livret A et Livret de développement durable et solidaire (LDDS) rapportent très peu : leur taux est au niveau plancher de 0,5% depuis de longs mois, et il n’a d’ailleurs pas évolué le 1er août malgré la forte poussée de l’inflation. Ces placements conservent toutefois leurs atouts, à savoir la garantie de l’État et surtout leur liquidité.
Au premier trimestre, sur les quatre trimestres glissants, les placements des épargnants demeurent à des niveaux exceptionnels. Entre janvier et mars, ces flux ont atteint 202,9 milliards d’euros, dont 162,9 milliards qui correspondent à des produits de taux. La Banque de France souligne également que l’encours des placements des ménages était de 2,5 fois supérieur à celui du PIB au premier trimestre, contre 2,2 au dernier trimestre 2019.