Depuis le 1er mars, des modifications notables concernant la prise en charge des tests de dépistage du Covid-19 s’appliquent en France. Ces changements touchent tant la santé publique que les finances personnelles, et alimentent de vives discussions et critiques. Alors que la circulation du virus se fait plus discrète, leurs répercussions sur le quotidien des Français se font sentir.
Fin du remboursement généralisé des tests Covid-19
Le point central de cette réforme concerne le remboursement des tests de dépistage du Covid-19. Désormais, la plupart des Français ne verront plus leur test pris en charge par l’Assurance maladie. Avant, un ticket modérateur de 30 % était à la charge des patients, souvent compensé par leurs mutuelles. Aujourd’hui, le coût total de 16,50 € par test sera entièrement supporté par le client lorsqu’il se présentera en pharmacie pour un test antigénique ou PCR.
Cette décision a été adoptée alors que le virus se propage moins activement (d’où l’argument du ministère de la Santé, qui estime que la réduction du plafond correspond à la situation actuelle). Toutefois, l’Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine y a réagi vivement, qualifiant cette mesure « d’incompréhensible » et l’assimilant à un « recul significatif » dans la stratégie de prévention et de diagnostic précoce des infections virales.
Groupes exonérés et conseils en matière de santé
Malgré ce remaniement, certaines catégories continueront de bénéficier du remboursement par la Sécurité sociale. Il s’agit notamment des personnes fragiles ou âgées, ainsi que celles souffrant d’une affection longue durée. Pour avoir accès au test gratuit, il faut cependant présenter une prescription médicale (ce qui permet aux professionnels de vérifier la nécessité du dépistage et d’assurer un encadrement renforcé).
Les autorités sanitaires invitent les personnes vulnérables à rester vigilantes. Cela passe notamment par la vaccination et le respect des gestes barrières en cas de symptômes évocateurs du Covid-19. Elles recommandent aussi de consulter un professionnel de santé quand c’est nécessaire pour s’assurer de leur état et pour envisager un éventuel dépistage.
Réactions et conséquences sur le système de santé
L’arrêt du remboursement généralisé inquiète plusieurs professionnels de santé. Les cabinets médicaux se débattent déjà avec une demande en hausse pour les prescriptions nécessaires aux tests gratuits, ce qui risque de compliquer leur quotidien.
De plus, l’USPO rappelle que, parallèlement, d’autres virus comme la grippe continuent de circuler en France. Une baisse notable du nombre de tests réalisés pourrait rendre l’évaluation de l’évolution de la pandémie moins fine.
La suppression de la prise en charge universelle pourrait entraîner une diminution marquée du nombre de tests réalisés dans la population. Ce changement pourrait rendre moins précise et régulière la surveillance de l’évolution du virus sur le territoire français.