Le sens de la réforme : revaloriser les actes courants, plafonner les tarifs des prothèses
Le sujet de mécontentement des dentistes : le projet porté par l’ancienne ministre de la Santé, Marisol Touraine, de plafonner le coût des couronnes et implants. La ministre estimait que les tarifs pratiqués étaient exorbitants et ne reflétaient pas le coût réel de ces manipulations. Ils permettraient aux dentistes, selon le gouvernement socialiste, de se faire de belles marges sur le dos des patients. Pour les familles modestes, il s’agirait même de renoncer aux soins, faute d’argent. Pour aider les dentistes à avaler la pilule, la réforme prévoit de revaloriser les tarifs des actes courants, tels que les détartrages et les traitements de caries.
Pas suffisant pour leur permettre de rester dans les frais, affirment les dentistes. Beaucoup d’entre eux ont d’ores et déjà déclaré que si la réforme a lieu, ils n’hésiteront pas à se déconventionner.
Pas suffisant pour leur permettre de rester dans les frais, affirment les dentistes. Beaucoup d’entre eux ont d’ores et déjà déclaré que si la réforme a lieu, ils n’hésiteront pas à se déconventionner.
Un timing stratégique pour protester contre une réforme qui s’éternise
La grève a été suivie par 13 000 dentistes sur les 40 000 environ que compte la France. La participation a été très inégale selon les départements : à Rennes, 80 % des dentistes auraient fermé leurs cabinets, contre seulement 30 % dans l’Ain et en Mayenne, voire 20 % dans le Calvados et la Charente-Maritime, par exemple.
Le timing de cette grève n’a pas été choisi au hasard : programmée entre les deux tours des élections législatives, elle a permis d’interpeller les candidats et a pu prendre une place plus importante dans les débats.
Le timing de cette grève n’a pas été choisi au hasard : programmée entre les deux tours des élections législatives, elle a permis d’interpeller les candidats et a pu prendre une place plus importante dans les débats.