Ce lundi 7 mai, Air France essuiera une nouvelle journée de grève, la 14e du genre, au cours de laquelle près de 85% des vols seront assurés selon la direction. 99% des long-courriers seront notamment assurés, 80% de moyen-courriers et 87% de court-courriers. Toujours selon les chiffres de la direction, 14,2% des pilotes seront en grève, 18,1% pour le personnel navigant commercial, et 10% pour le personnel au sol. Dans son communiqué, Air France déplore la poursuite du mouvement alors que la période qui s’ouvre « ne permet pas d’engager une quelconque négociation pour y mettre fin ». Et pour cause : Jean-Marc Janaillac a annoncé son départ ce vendredi en raison du vote défavorable de la consultation des salariés.
Le projet d’accord pour une hausse globale des salaires de 2% en 2018, puis de 5% sur les trois prochaines années, a été rejeté par une majorité des salariés d’Air France. Jean-Marc Janaillac ayant lié son avenir à la tête de l’entreprise au résultat de cette consultation, il a donc annoncé sa démission. Le tout, sans que les syndicats ne changent un iota à leur mouvement. Une nouvelle journée de grève est ainsi prévue mardi prochain.
Du côté de l’État, qui est actionnaire d’Air France à hauteur de 14%, il n’est pas question de remettre de l’argent dans la machine, alors que la compagnie aérienne a déjà perdu 300 millions d’euros dans le conflit. Bruno Le Maire, au micro de BFM TV, l’a affirmé : « l’État n’est pas là pour éponger les dettes » du groupe aérien. Il en appelle également au sens des responsabilités des personnels : «
Quand on a le niveau de rémunération actuel des pilotes, que l’on sait que l’entreprise est en danger, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées ».