Le périphérique parisien, véritable artère de la capitale, va bientôt changer de visage avec l’arrivée d’une voie réservée. Ce dispositif, qui entre en vigueur depuis ce lundi 3 mars, résulte d’un partenariat entre la ville de Paris dirigée par sa maire Anne Hidalgo, l’État et Île-de-France Mobilités (IDFM). L’idée derrière ce projet est d’améliorer la mobilité en ville et de pousser à utiliser davantage le covoiturage dans une métropole souvent saturée par le trafic (pour mieux gérer les déplacements quotidiens). L’ambition affichée est de tripler les utilisateurs de covoiturage chaque jour d’ici 2030, marquant un tournant notable dans la gestion des déplacements urbains.
Les détails et le fonctionnement de la voie
La nouvelle voie réservée se situera tout à gauche du périphérique parisien et s’étendra sur 26 km, de la Porte de Sèvres (15e arrondissement) jusqu’à Bercy (12e arrondissement). Elle sera opérationnelle du lundi au vendredi durant deux plages horaires : de 7 heures à 10h30 et de 16 heures à 20 heures (les jours fériés sont exclus). Pour signaler son ouverture, des panneaux lumineux afficheront un losange blanc, et d’autres signaux indiqueront clairement si la voie est active ou non. Le secteur concerné va du quai d’Issy jusqu’à la porte de Bercy, en intégrant également le nord du périphérique dans les deux sens.
Il ne s’agit pas seulement d’une mesure pour le périphérique parisien. Des voies similaires sont prévues sur d’autres axes importants comme l’A1 et l’A13. Sur l’A1, en direction de Paris depuis la province, la voie pourra être activée en cas de forte saturation entre Roissy et Saint-Denis de 6h30 à 10h00, et dans l’autre sens entre Saint-Denis et l’A86 de 17 heures à 18h30. Pour l’A13, elle sera disponible entre Rocquencourt et le tunnel de Saint-Cloud de 7 heures à 10 heures.
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Les règles pour accéder à la voie
L’accès à cette voie sera très bien contrôlé. Seuls les véhicules transportant au moins deux personnes pourront l’emprunter, y compris les VTC en charge. Sont également admis les taxis, bus, transports scolaires, cars, ainsi que les véhicules d’urgence ou ceux munis d’une carte mobilité inclusion stationnement. En revanche, les poids lourds transportant des marchandises de plus de 3,5 tonnes ne seront pas autorisés, tout comme les deux-roues motorisés circulant en file indienne.
Dès le lancement le 3 mars, une phase pédagogique accompagnera l’introduction de la voie pour informer les automobilistes. Par la suite, les contrevenants s’exposeront à une amende de 135 euros et des contrôles avec vidéo-verbalisation assistée par ordinateur (VAO) seront mis en place dès le mois de mai. Des totems munis de caméras seront installés pour identifier les véhicules et vérifier le nombre de passagers.
La vitesse sur ce parcours sera également surveillée de près pour limiter les écarts avec les autres voies à proximité. Ainsi, la Direction des routes d’Île-de-France (DiRF) envisage de baisser progressivement la limite maximale à 70 km/h – voire à 50 km/h si la situation l’exige (afin d’assurer une circulation plus harmonieuse).
Actuellement, environ 900 000 Franciliens utilisent quotidiennement le covoiturage. Grâce à ce projet innovant soutenu par Anne Hidalgo qui souhaite « transformer » le boulevard périphérique, Paris montre la voie pour une mobilité plus verte et harmonieuse. Ce dispositif devrait permettre de réduire les embouteillages et de limiter la quantité de gaz à effet de serre liés aux déplacements en ville.
Plus d’informations : https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A18035
