C’est officiel, la zone euro est bien en récession

La zone euro est en récession technique depuis le début de l’année, le PIB ayant reculé deux trimestres consécutifs. Cette tendance est en grande partie due à l’impact du ralentissement de l’économie allemande, du choc énergétique et de la hausse des taux d’intérêt de la Banque Centrale Européenne. Les experts restent pessimistes quant aux perspectives de croissance pour l’année à venir.

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C’est officiel, la zone euro est bien en récession - © journaldeleconomie.fr

Récession technique et économie en berne

La zone euro est entrée en récession technique depuis le début de l’année 2023. Cette situation découle de la baisse du produit intérieur brut (PIB) durant deux trimestres successifs. Des chiffres révisés publiés par Eurostat indiquent une contraction de 0,1% entre janvier et mars, succédant à une baisse de même envergure pour le dernier trimestre de l’année 2022.

Eurostat, l’institut européen des statistiques, avait précédemment prévu une légère croissance de 0,1% au dernier trimestre 2022, ainsi qu’une croissance de 0,2% pour le premier trimestre 2023. Cependant, cette révision importante à la baisse est principalement due à l’ajustement à la baisse des chiffres de l’Allemagne. La première économie européenne a, en effet, révélé fin mai qu’elle était entrée en récession, souffrant principalement des problèmes de son secteur industriel.

Inflation, hausse des taux, ralentissement mondial

Les prévisions pour l’ensemble de l’année sont loin d’être réjouissantes. La Commission européenne envisageait en mai une croissance de 1,1% en 2023 pour les 20 pays utilisant la monnaie unique. Cependant, ce chiffre semble aujourd’hui bien élevé. La banque ING anticipe par exemple une croissance d’à peine 0,5% sur l’année entière. Les chiffres économiques décevants depuis le printemps, notamment la production industrielle allemande et les nouvelles commandes, n’incitent pas à l’optimisme. L’économie européenne traverse une phase de stagnation, exacerbée par le choc énergétique de l’hiver dernier.

L’inflation demeure élevée, à 6,1% en mai, affectant désormais les produits alimentaires, les biens manufacturés et les services. De plus, l’économie européenne subit le poids de la hausse des taux d’intérêt de la Banque Centrale Européenne (BCE), qui freine la demande de crédit et les investissements, notamment dans l’immobilier, engendrant un ralentissement de l’activité dans la construction. Enfin, le ralentissement observé aux États-Unis et la reprise plus faible que prévu en Chine ajoutent une pression supplémentaire sur les exportations européennes.

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