Des données à collecter pour pouvoir les analyser
Dès le début de l’année 2024, les grandes entreprises devront commencer à collecter une multitude de données environnementales. Ces informations incluent les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau, l’impact sur les espaces naturels et les communautés locales, ainsi que les risques liés au changement climatique, comme l’exposition aux feux de forêt et la montée des eaux. Ces données, qui devront être publiées dans les rapports annuels à partir de 2025, visent à offrir une transparence accrue et à lutter contre le « greenwashing », cette pratique qui consiste à annoncer des efforts en faveur du climat sans réelle mesure concrète.
La CSRD s’appliquera initialement aux grandes entreprises cotées européennes. L’objectif est de crédibiliser les données environnementales, sociétales et de gouvernance (ESG) et de diriger les investissements vers des entreprises véritablement engagées dans la transition écologique. À terme, cette directive couvrira près de 50 000 entreprises d’ici 2028, y compris les PME, selon l’Autorité des marchés financiers (AMF) et la Commission européenne.
Une nécessité pour plus de transparence
La mise en œuvre de cette directive représente un défi considérable. Les entreprises pourront être amenées à publier plus de 1 000 informations, certaines sous forme écrite, d’autres chiffrées. Chaque entreprise devra évaluer les informations « matérielles » à publier en fonction de son activité.
Malgré la complexité et le volume de travail requis, cette évolution est perçue comme une opportunité pour une meilleure transparence et une évaluation plus juste de la performance des entreprises. Ces indicateurs, harmonisés, pourront permettre de comparer réellement les entreprises européennes entre elles sur la base de données réelles et complètes. Les investisseurs activistes ou encore les défenseurs du climat ne manqueront pas de les scruter avec attention…