Donald Trump menace l’Union européenne de taxes douanières pour combler le déficit commercial

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Donald Trump menace l’Union européenne de taxes douanières pour combler le déficit commercial | journaldeleconomie.fr

Le président américain élu, Donald Trump, n’a pas attendu sa prise de fonction pour secouer la scène internationale. Dans un message publié vendredi sur son réseau social Truth Social, le républicain a menacé l’Union européenne de nouvelles taxes douanières si elle ne réduit pas son excédent commercial avec les États-Unis. Selon Trump, l’Europe doit acheter davantage de pétrole et de gaz américains pour équilibrer les échanges.

Donald Trump fait pression sur Bruxelles

« J’ai dit à l’Union européenne qu’elle devait combler son énorme déficit avec les États-Unis en achetant à grande échelle notre pétrole et notre gaz. Sinon, ce sont les TARIFS DOUANIERS jusqu’au bout !!! », a-t-il martelé. Une déclaration qui relance la rhétorique protectionniste de l’ancien président, fidèle à ses promesses de campagne.

En 2022, les importations européennes depuis les États-Unis s’élevaient à 351 milliards de dollars, contre 553 milliards pour les exportations vers l’Amérique. Cet excédent commercial de 202 milliards en faveur de l’Europe représente un point de tension majeur pour Trump, qui exige une réponse rapide.

Face à ces menaces, l’Union européenne se montre prudente. Bruxelles s’est dite prête à « renforcer une relation déjà solide » avec Washington, tout en rappelant que la balance commerciale entre les deux puissances est plus complexe qu’il n’y paraît. Si les biens favorisent l’Europe, les services penchent en faveur des États-Unis.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait déjà évoqué la possibilité d’augmenter les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) américain pour remplacer le gaz russe. Le chancelier allemand Olaf Scholz a souligné que l’Allemagne importe déjà 90 % de son GNL des États-Unis.

Un avertissement à portée mondiale

Cependant, la structure du marché européen pourrait compliquer la donne. L’approvisionnement en énergie dépend en grande partie des entreprises privées, qui privilégient le prix et l’efficacité, plutôt que des décisions politiques. Ainsi, même si les États-Unis fournissent déjà 47 % des importations de GNL et 17 % des importations de pétrole de l’UE en 2024, les marges de manœuvre pour répondre aux exigences de Trump restent limitées.

Outre l’Union européenne, Donald Trump a également ciblé d’autres partenaires commerciaux. Il prévoit une taxe de 25 % sur les produits importés du Canada et du Mexique, ainsi qu’une surtaxe de 10 % sur les biens chinois. Ces annonces, faites avant son investiture le 20 janvier, marquent une montée en puissance des tensions commerciales internationales.

Le porte-parole de la Commission européenne, Olof Gill, a toutefois cherché à apaiser la situation. « L’UE et les États-Unis ont des économies profondément intégrées […] Nous sommes prêts à discuter de nos intérêts communs dans le secteur de l’énergie », a-t-il déclaré à CNBC.

Avec ces premières déclarations, Donald Trump donne le ton de son futur mandat, plaçant les échanges commerciaux au cœur de ses priorités. Une stratégie qui pourrait redessiner les relations transatlantiques dans les mois à venir.

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