Cette menace pourrait taxer les importations de voitures européennes de 20%, au lieu de 2,5% actuellement. Pas de quoi inquiéter l’industrie automobile française qui vend très peu de ses véhicules aux États-Unis. En revanche, l’Allemagne est en première ligne, en particulier l’industrie automobile pour qui les États-Unis représentent un marché très important : il compte pour un quart des exportations allemandes. Ce sont les constructeurs allemands qui dictent 90% des ventes de voitures haut de gamme aux États-Unis : BMW (Rolls-Royce), Mercedes, Volkswagen (Porsche, Audi…).
Ces groupes allemands produisent pourtant aux États-Unis, où les investissements se comptent en dizaines de milliards de dollars pour des effectifs de plus de 110 000 personnes. Mais sans que cela ne réduise la volonté de Donald Trump de frapper là où ça fait mal. Les constructeurs vont même subir une double peine : d’une part sur les importations de véhicules aux États-Unis, de l’autre de la part de la Chine qui menace de taxer les importations américaines. Des tarifs douaniers qui toucheront les importations de voitures fabriquées aux États-Unis.
Le président américain veut obtenir de l’Europe une baisse des taxes qui pèsent sur les importations de véhicules dans l’Union européenne ; elles sont de 10%. Les groupes automobiles allemands ainsi que le gouvernement du pays n’y trouveraient rien à y redire, mais il faut l’accord de tous les partenaires. Pour l’industrie française, ces taxes permettent de réduire les importations de voitures en provenance de Corée du Sud qui représentent une concurrence forte.