Des perspectives plus faibles qu’attendu
L’économie de l’Union européenne devrait retrouver son niveau de production d’avant la crise plus vite que prévu, selon Bruxelles qui a publié ses prévisions de croissance pour 2021 et 2022. La dynamique sera « plus forte » au deuxième semestre de cette année, estime l’exécutif européen. La croissance dans la zone euro a été ramenée à 3,8% en 2021, c’est moins que la précédente estimation remontant à l’automne (4,2%). La hausse du produit intérieur brut de l’ensemble de la zone sera de 3,9% en 2022.
Si les perspectives à court terme sont « plus faibles qu’attendu », c’est que la pandémie a « accru son emprise sur le continent », relève Bruxelles. Néanmoins, le début des campagnes de vaccination dans toute l’Union européenne justifie l’« optimisme prudent » de la Commission. La France devrait en profiter tout particulièrement : l’Hexagone, qui a dévissé de 8,3% l’an dernier, va bénéficier d’un rebond d’autant plus fort : la croissance prévue en 2021 devrait s’établir à 5,5%, puis de 4,4% en 2022.
La France va en profiter
C’est une progression du PIB plus importante qu’en Allemagne, qui va enregistrer une croissance de 3,2% en 2021 et de 3,1% en 2022. Mais la contraction de l’économie allemande avait été de 5% « seulement » en 2020. En ce qui concerne les deux pays les plus touchés par la crise sanitaire, le rebond devrait aussi être plus modeste : après avec flanché de 8,8% l’an dernier, l’économie italienne profitera d’une croissance de 3,4% en 2021 et de 3,5% en 2022. Pour l’Espagne, dont le PIB s’est contracté de 11% en 2020, la croissance sera de 5,6% cette année et de 5,3% en 2021.
Le premier trimestre 2021 s’annonce difficile car les mesures visant à empêcher les contaminations restent en place plus que jamais. Elles se sont même renforcées dans plusieurs pays, avec des confinements et des couvre-feux. Mais les campagnes de vaccination, lentes à démarrer en raison de problèmes d’approvisionnement, vont se poursuivre et s’amplifier d’ici cet été.