La guerre commerciale fait rage entre les États-Unis et l’Union européenne. Donald Trump a imposé un relèvement des taxes douanières sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance des pays de l’UE ; en retour, Bruxelles a mis en place une batterie de taxes sur l’importation de produits emblématiques américains, comme le beurre de cacahuètes, le jus d’orange, et les motos de Harley-Davidson. Les tarifs douaniers pour ces deux roues passent de 6% à 31%, ce qui enchérit le prix des véhicules de 2 200 dollars, soit environ 1 880 euros.
Or, Harley-Davidson ne peut pas se permettre de passer à côté du marché européen, où il écoute 40 000 motos chaque année. L’Europe constitue le second plus important débouché pour ces véhicule après les Étts-Unis. En décidant de délocaliser une partie de sa production, le constructeur va échapper aux taxes sur les importations américaines… Le groupe n’a pas précisé où cette partie de la production sera relocalisée, mais l’entreprise a des lignes au Brésil, en Thaïlande, en Inde ainsi qu’en Australie.
Harley-Davidson estime que les investissements nécessaires pour ce transfert va représenter de 90 à 100 millions de dollars sur un an ; le processus demandera de 9 à 18 mois. Le contexte est difficile pour le constructeur, déjà touché par l’enchérissement des prix du métal et de l’aluminium. Cette délocalisation va aussi coûter cher pour l’emploi aux États-Unis et tout particulièrement pour le Wisconsin, l’État américain où se trouve le siège de l’entreprise. Et qui est un soutien de Donald Trump…