Interdiction d’achat de logement pour les non Canadiens
La crise immobilière frappe au Canada comme partout ailleurs. Pour résorber le problème, le pays devrait construire au moins 3,5 millions de logements neufs d’ici 2030. Un chiffre qui parait impossible à atteindre en si peu de temps. Néanmoins, le gouvernement fédéral de Justin Trudeau a décidé de mettre en œuvre une mesure controversée : interdire aux non Canadiens d’acheter un logement pendant une durée de deux ans.
Les personnes qui achèteront une propriété résidentielle, ainsi que tous ceux qui aideront à effectuer une telle transaction, seront passibles d’une amende de 10.000 dollars canadiens (environ 6.870 euros). Il existe toutefois des exceptions : ainsi, les structures touristiques ne sont pas concernées, et les réfugiés tout comme les résidents permanents pourront acheter des logements sans être inquiétés.
5% des propriétaires sont étrangers
Le parti libéral au pouvoir estime que les investisseurs étrangers sont responsables pour partie de la hausse des prix de l’immobilier. Résultat : pour les Canadiens, il est plus difficile d’acheter un logement. En moyenne, il faut actuellement débourser 630.000 dollars (environ 435.000 euros) pour acheter une maison au Canada, un chiffre en baisse par rapport à il y a un an (800.000 euros). Toutefois, dans certaines provinces canadiennes la pression immobilière est réelle.
Les non Canadiens ne représentent toutefois qu’une petite part des propriétaires de logements, d’après l’agence nationale des statistiques : 5% environ. Les experts du secteur pensent que le pays devrait plutôt mener une politique volontariste de construction de logements neufs.