Mais plutôt devrait-on dire un des abus de position dominante reproché à Google. La Commission européenne instruits en effet plusieurs dossiers contre la multinationale américaine, un d’entre eux étant le comparateur de prix Google Shopping. Le régulateur reproche à Google d’avoir mis en avant des résultats de recherche qui favorisaient trop son propre service, au détriment des concurrents. Cette enquête prend ses racines en 2010, quand plusieurs entreprises (dont Microsoft et TripAdvisor) portent plainte auprès de Bruxelles.
En avril 2015, la Commission faisait parvenir à Google une communication de griefs, listant ce qui était reproché à l’entreprise. L’exécutif européen estime que les pratiques du moteur de recherche ont « affaibli, voire marginalisé la concurrence ». Google s’est bien évidemment défendu de telles pratiques, mais visiblement sans convaincre à Bruxelles. Selon plusieurs sources, il est probable que l’amende dépassera le milliard d’euros.
La Commission pourrait même infliger une amende record, le précédent étant détenu — si on peut dire — par Intel qui, en 2009, a écopé de 1,06 milliard d’euros. Et Google n’est pas au bout de ses peines puisque les services à la concurrence européens a deux autres cas d’abus de position dominante à instruire : un pour la plateforme publicitaire AdSense, l’autre concernant Android. Là aussi, les amendes pourraient être très élevées, mais les dossiers sont encore loin d’être bouclés.