Situation explosive
Le baril de Brent, qui fait référence en Europe, se rapproche du seuil psychologique des 100 dollars. La forte reprise de l’économie mondiale a fait flamber les cours du pétrole, et la situation entre la Russie et l’Ukraine pourrait encore mettre de l’huile sur le feu. La Russie est le deuxième plus important exportateur de pétrole au monde : des sanctions contre le pays sont en mesure de perturber l’approvisionnement et d’enchérir encore les prix.
Des analystes en sont persuadés : le baril de Brent va dépasser les 100 dollars, et peut-être même atteindre les 130 dollars en cas d’invasion russe en Ukraine. À moins que les États-Unis et l’Europe décident de laisser Vladimir Poutine faire comme il l’entend, mais on n’en prend pas le chemin, plusieurs sanctions ayant d’ores et déjà été annoncées contre le pays.
L’OPEP+ en panne de production
Quant aux autres pays exportateurs de pétrole regroupés au sein de l’OPEP+, les capacités de production sont limitées et de toute manière, tout relèvement doit faire l’objet de discussions entre tous les pays impliqués. Ces derniers n’ont pas vraiment intérêt à ouvrir plus grand le robinet, puisqu’ils sont les premiers à profiter de la situation. À moins que les pays importateurs ne fassent pression…nnUn accord conclu l’été dernier donne pourtant plus de latitude à l’Arabie saoudite et à la Russie de produire davantage de pétrole, mais ils ne sont toujours pas parvenus à atteindre des quotas plus généreux. Par ailleurs, d’autres pays sont eux aussi en difficulté, à l’instar de l’Irak et du Venezuela, et ils sont dans l’incapacité de livrer davantage.