Une armée en panne
L’agression de la Russie envers l’Ukraine a réveillé l’Allemagne. Le pays a en effet annoncé en fin de semaine dernière l’envoi d’armes, rompant ainsi avec sa doctrine traditionnelle qui le positionne à l’écart des conflits. Et ce n’est pas tout : sous l’impulsion d’Olaf Scholz, un gros effort va être fait pour moderniser et renforcer la Bundeswehr, l’armée allemande.
Le nouveau chancelier a ainsi annoncé lors d’une séance exceptionnelle à la chambre des députés allemands qu’une enveloppe de 100 milliards d’euros allait être débloquée pour investir dans l’armée du pays. Et le successeur d’Angela Merkel s’engage à investir « plus de 2% » du PIB allemand dans sa défense. Un chiffre qui va au-delà de l’objectif auquel devrait tendre les pays de l’OTAN, qui est de tendre vers ces 2%.
Les portes diplomatiques toujours ouvertes
La Bundeswehr est notoirement sous-équipée : forte de 500.000 hommes en 1990 lors de la réunification, elle n’en compte plus de 200.000 à l’heure actuelle. Et les équipements sont à la peine eux aussi. L’invasion russe de l’Ukraine a agi comme un électrochoc pour l’Europe comme pour l’Allemagne, qui ont donc décidé de renforcer leurs capacités militaires.
Par ailleurs, les deux « paquets » de sanctions infligées contre la Russie ne sont qu’un début : d’autres mesures pourraient être prises très rapidement, a expliqué Olaf Scholz. Ce dernier n’a toutefois pas fermé les portes de la diplomatie : l’Allemagne et le reste de l’Europe doivent continuer à pouvoir parler avec Moscou, même dans des situations extrêmes.