Crises majeures successives
L’indice de développement humain, qui progressait régulièrement depuis sa création il y a 30 ans, a reculé en 2020 et en 2021. « Cela veut dire que nous mourons plus tôt, que nous sommes moins éduqués et que nos revenus baissent », décrypte Achim Steiner, le responsable du Programme de l’ONU pour le développement (Pnud), auprès de l’AFP. Cet indice prend en compte l’espérance de vie, l’éducation et le niveau de vie. En fait, le monde est revenu à son niveau de 2016, c’est-à-dire que sur le plan du développement, les cinq dernières années ont été effacées.
Il faut dire que ces dernières années n’ont pas été simples dans le monde entier. Il y a eu la crise sanitaire du Covid-19, mais ce n’est pas le seul élément qui explique le recul de l’indice : les catastrophes climatiques sont également pointées du doigt. Le Pnud relève également que les populations n’ont pas le temps de se remettre d’un épisode qu’un autre s’enclenche.
Catastrophes en tout genre
Exemple type : le déclenchement de la guerre en Ukraine dont les conséquences frappent alors que les effets de la crise sanitaire se font encore sentir. « Nous avons vécu des catastrophes avant, nous avons eu des conflits avant, mais la confluence de ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui est un recul majeur pour le développement de l’humanité », déplore Achim Steiner. nnEt malheureusement, les perspectives ne sont guère optimistes car l’indice ne prend pas en compte l’année 2022 qui n’est pas avare en matière de catastrophes. « Nous ne pouvons plus continuer avec les règles du jeu du siècle dernier, focalisé sur la croissance économique », selon le responsable qui plaide pour de nouveaux indicateurs : bas carbone, durabilité, baisse des inégalités.