Pas de hausse des taxes sur le gaz
Maud Bregeon a déclaré sur BFMTV qu’il n’y aurait « pas d’augmentation des taxes sur le gaz », mettant fin à plusieurs jours de spéculation autour de ce sujet. L’annonce survient après une semaine marquée par des positions contradictoires au sein du gouvernement. Le vendredi précédent, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, avait évoqué la possibilité d’une hausse de la fiscalité sur le gaz, via un amendement au projet de loi de finances. La ministre avait alors suggéré que cette mesure s’inscrivait dans la volonté d’adapter la fiscalité aux impératifs de transition énergétique.
Cependant, dès le lendemain, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, avait exprimé son désaccord sur TF1, affirmant ne pas être favorable à une telle mesure. « Je n’y suis pas favorable », avait-il réagi, soulignant que les ménages français ne devaient pas être davantage sollicités sur ce plan. Cette ligne de conduite a finalement été validée par la porte-parole du gouvernement, qui a confirmé dimanche que « le gouvernement ne proposera pas de hausse de la TICGN [Taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel] ». Maud Bregeon a également rappelé que cette taxe avait déjà doublé début 2023, et qu’une nouvelle augmentation aurait un impact significatif sur les Français.
Un gaz moins vert, mais moins taxé
Alors que la France s’efforce de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et d’encourager l’utilisation de sources d’énergie plus respectueuses de l’environnement, la décision de maintenir une fiscalité stable sur le gaz, considéré comme moins vert que l’électricité, interroge. Le gouvernement semble faire le choix de ménager les foyers chauffés au gaz, alors que les prix de l’électricité, eux, sont en baisse. Maud Bregeon a justifié cette décision en affirmant que « l’écologie punitive n’est pas la solution ». Selon elle, la transition énergétique « doit être acceptée et acceptable », sans imposer une charge financière supplémentaire aux ménages.
La porte-parole a également souligné que 12 millions de Français se chauffent actuellement au gaz, ce qui représente une part importante de la population. Elle a insisté sur le fait que toute mesure fiscale touchant à cette source d’énergie aurait des répercussions directes sur ces foyers. « Il ne s’agit pas de pénaliser ces millions de Français », a-t-elle ajouté.
En revanche, concernant l’électricité, Maud Bregeon a annoncé une bonne nouvelle : la facture d’électricité de 80% des Français, qui bénéficient du tarif réglementé, devrait baisser de 10% au début de l’année prochaine. Les 20% restants, eux, étant soumis aux prix du marché, ont déjà bénéficié de la baisse des cours. Cette annonce s’inscrit dans un contexte où l’exécutif cherche à concilier la transition énergétique avec des impératifs économiques, notamment en matière de pouvoir d’achat.