Les dépenses militaires ont atteint 1 822 milliards de dollars en 2018. C’est 2,6% de plus que l’année précédente, d’après le Sipri basé à Stockholm, soit une nouvelle progression après une année 2017 qui avait également vu ces dépenses augmenter de 1,1%. Il faut remonter à 1988 pour trouver des niveaux plus élevés. Les États-Unis ont dépensé à eux seuls 649 milliards de dollars pour l’équipement de leurs armées, un chiffre en hausse de 4,6% sur un an. C’est la première fois en sept ans que le pays augmente ses dépenses militaires, en raison des nouveaux programmes d’acquisition d’armes mis en place par l’administration Trump. Les États-Unis et la Chine représentent la moitié des dépenses militaires mondiales.
Depuis 2013, la Chine consacre 1,9% de son produit intérieur brut à son budget militaire. Après les États-Unis et la Chine, les pays qui ont le plus dépensé pour leurs équipements militaires sont l’Arabie saoudite, l’Inde et la France. À eux cinq, ces pays ont pesé 60% des dépenses militaires mondiales (l’Inde a gagné une place par rapport à 2017 en raison de la modernisation de ses armées). La Russie sort du top 5 en raison des coupes dans son budget consacré à la défense : le pays a dû faire des choix financiers en raison du contexte des sanctions économiques.
Malgré ce recul des dépenses militaires russes, les pays d’Europe de l’Est ont augmenté leurs budgets défense l’an dernier : Bulgarie, Roumanie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Ukraine… Ces anciens satellites soviétiques ressentent une pression croissante de la part de la Russie, d’où ces dépenses en hausse.