Recul historique
Il s’est vendu 844.187 véhicules au mois de mars, selon les chiffres de l’Association européenne des constructeurs (ACEA). Cela représente une baisse de 20,5% par rapport à mars 2021, et c’est tout simplement le volume le plus bas de la série statistique qui a débuté en 1990 (si on excepte l’année 2020, exceptionnelle en raison du déclenchement de la crise sanitaire).
Les résultats, pays par pays, témoignent des difficultés rencontrées par les constructeurs automobiles au mois de mars. Les ventes se sont effondrées de 19,5% en France, de 17,5% en Allemagne, de 17,7% en Belgique… Certains marchés font encore pire, comme en Espagne (-30,2%), en Italie (-29,7%) ou encore en Suède (-39,5% !). Le Royaume-Uni n’est pas épargné avec un recul des ventes de 14,3%.
Marché déprimé
À l’exception d’une petite poignée de constructeurs, aucun d’entre eux n’est parvenu à tirer son épingle du jeu sur ce marché complètement déprimé. Le leader européen Volkswagen affiche une baisse de 24,3%, son dauphin Stellantis de 32,9%, et voit sa part de marché passer sous le seuil des 20%. Renault résiste un peu mieux avec une baisse moins prononcée de 14,1%, notamment grâce à Dacia.
Les entreprises ne peuvent faire autrement que de réduire, voire de suspendre, leurs lignes de production. À la pénurie de composants, qui afflige l’ensemble du secteur depuis le printemps 2021, se sont ajoutés les conséquences de la guerre en Ukraine. Le pays produit en effet des faisceaux de câblage, indispensables dans les voitures. Plusieurs usines sont à l’arrêt, comme celle de Douai pour Renault.