Feu vert à la phase d’investigation
Après une première phase de consultation publique, la Banque centrale européenne a décidé de donner son aval dans le projet de l’euro numérique. L’institution lance ainsi une « phase d’investigation » dont le but est de développer un euro numérique s’appuyant sur une forme de monnaie « plus sûre » que les cryptomonnaies, et pour cause : cette devise virtuelle repose sur une monnaie de banque centrale, sur l’euro tel qu’on le connaît.
Cette phase exploratoire, qui durera deux ans, sera suivie d’une décision ferme de la BCE pour la mise en œuvre concrète du projet. « Notre objectif est d’être prêt au bout de ces deux ans à commencer à développer un euro numérique, ce qui pourrait prendre environ trois ans », a déclaré Fabio Panetta, membre du directoire. Après cette course d’obstacles, l’euro numérique verrait donc le jour en 2025 ou 2026.
Un projet complexe de monnaie virtuelle
La BCE ne veut rien laisser au hasard. Cet euro numérique doit en effet remplir plusieurs objectifs, à commencer par répondre aux besoins des Européens : cette monnaie doit être facile à utiliser, il doit être possible de régler des achats au supermarché ou en ligne comme ils le font avec l’euro classique. Il faut aussi « prévenir les activités illicites et en évitant tout impact indésirable sur la stabilité financière et la politique monétaire », selon l’institution.
Par ailleurs, cet euro numérique n’a pas vocation à remplacer l’argent liquide : tout le monde n’a pas forcément accès aux technologies liées aux cryptomonnaies. La BCE ne se prononce pas, à l’heure actuelle, sur l’infrastructure nécessaire pour cet euro numérique. Elle relève toutefois que la blockchain, ou chaîne de blocs décentralisés, a fait ses preuves pour le bitcoin et autres cryptomonnaies.